Săpăturile arheologice de salvare la Giuleşti Sîrbi
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Limba de redactare | română |
Excerpt | Les fouilles archeologiques de sauvetage de Giuleşti-Sârbi Les recherches archéologiques de surface entreprises sur la rive gauche de la Dîmboviţa entre les villages de Chiajna et de Giuleşti-Sîrbi ont mis au jour, à proximité des ruines du monastère de Chiajna (fondation du XVIIIe siècle du prince Alexandre Ipsilanti), les restes d'une station archéologique menaces de destruction par les travaux actuels d'exploitation d'une carrière de terre. Afin de sauver les vestiges archéologiques existant en ce point, le Musée d'histoire de la ville de Bucarest a exécuté en l'année 1958 des fouilles archéologiques. Les travaux (fig. 3) ont présente un caractère à la fois de sauvegarde et de sondage, leur but étant non seulement de sauvegarder les restes d'habitations, en partie détruites, mais aussi de délimiter l'emplacement de la station et d'en préciser la stratigraphie. Les résultats les plus importants, exposes de façon détaillée par l'auteur du rapport, sont les suivants : L'époque d'habitation la plus reculée de Giuleşti-Sîrbi remonte à la période moyenne du néolithique et appartient à la phase Giuleşti de la civilisation de Boian (Boian II). Elle est représentée par cinq constructions : deux huttes enfoncées dans le sol, une hutte de surface, un âtre et une cinquième construction dont il est impossible a l'heure actuelle de préciser le caractère, les travaux de dégagement n'en étant pas achevés. La hutte n°l est à la fois la plus riche en mobilier archéologique et la plus détériorée : elle a été coupée a l'une de ses extrémités par les excavations de la carrière et à l'autre par une seconde hutte néolithique. Aussi n'a-t-il été possible d'établir de façon précise que sa profondeur, qui est de 1m25. Quant à sa forme, elle semble avoir été ovale. La hutte n°2, postérieure a la première, est de forme également ovale et mesure (dimensions maximum) : 5m15 de longueur, 3m75 de largeur et 1m20 de profondeur. La hutte de surface, fortement endommagée par des constructions ultérieures, était constituée par un squelette de baguettes d'osier et de branchages lies a la terre glaise. Les dimensions n'ont pas pu en être précisées. Les restes de cette hutte se trouvant au-dessus des fosses des deux huttes précédentes, elle doit être considérée comme l'habitation néolithique de type Boian-Giuleşti (Boian II) la plus tardive de la station. L'âtre néolithique, isole par rapport à toutes les huttes néolithiques mais occupant la même position stratigraphique, ne peut être mis en relation directe avec aucun de ces logements, quoiqu'il semble certain qu'il ait appartenu à l'un ou a l'autre d'entre eux. Dans la section IV on a découvert une autre construction néolithique, assez étendue et assez riche en matériaux archéologiques, consistant en une dépression demi- cylindrique creusée dans le sol, mesurant om 32 de profondeur, 1m55 de largeur et 2m20 de longueur (cette dernière dimension correspond à la portion qui a pu être dégagée). Il est permis de supposer qu'il s'agit d'une ancienne habitation enfoncée dans le sol. Toutes ces habitations ont livré un mobilier archéologique varie: outils, céramique et os d'animaux domestiques. Parmi les outils, il faut signaler la présence d'un petit burin en cuivre (fig. 10). La céramique se répartit en deux groupes principaux : vases en pâte grossière et vases en pâte fine. Le premier groupe comprend deux catégories : vases "de cuisine" et vases a décor excise. Les vases de cuisine se subdivisent à leur tour en deux espèces : vases (soupières, passoires, écuelles) a parois lustrées (fig. 11-14) et vases (soupières, vases tronconiques, plateaux, coupes a fruits, vases au corps globulaire) décores en relief, a la barbotine, de ceintures alvéolaires, de proéminences alvéolaires et de creux (fig. 15-18). La seconde catégorie de vases (soupières, couvercles, grands vases au corps bombe et à col cylindrique) se distingue par un décor excisé et incisé, a motifs géométriques, méandres et spirales surtout (fig. 20-23). Le second groupe - vases en pâte fine - comprend également deux catégories : vases (coupes et soupières) lustres ou à décor plisse (fig. 27-28) et vases (soupières, coupes) à décor incise, les motifs étant pareillement à base de méandres et de spirales (fig. 29-31). La céramique découverte dans les habitations néolithiques de Giuleşti-Sîrbi est caractéristique de l'étape plus tardive de la phase Giuleşti de la civilisation de Boian, dénommée par Eugen Comşa étape Aldeni et par D. Berciu étape Boian II b. Cette conclusion résulte du fait que le matériel de Giuleşti-Sîrbi comprend les éléments caractéristiques de la dite étape : barbotine utilisée comme ornement des vases d'usage commun ; triangles figurant sur le rebord des vases a décor excisé ; fréquence des coupes élancées, tronconiques, faites en pâte fine ; enfin présence de la catégorie de vases a décor incise. La population de l'établissement néolithique de Giuleşti-Sîrbi s'occupait principalement de la culture primitive des plantes et de l'élevage des animaux domestiques. Compte tenu de la quantité considérable d'ossements d'animaux trouves, il semble même que c'est à cette dernière occupation qu'il faille accorder la première place. La superposition de la hutte a demi- souterraine n°2 par rapport à la hutte n°1 du même type et la superposition de la hutte de surface par rapport aux deux précédentes indiquent l'existence dans cet établissement néolithique de trois étapes d’habitation. Mais ce phénomène ne se répercute pas dans la céramique qui, indépendamment du logement dans lequel elle se trouvait, présente en général des caractères identiques. Dans ces conditions, la superposition des trois habitations peut s’expliquer de la façon suivante : vivant dans une période de faible développement des forces de production et pratiquant encore une culture extensive des plantes, les populations du néolithique ancien et moyen abandonnaient assez rapidement leurs établissements, en quête de nouveaux terrains favorables à la culture des plantes. Mais dans ce va-et-vient incessant il arrivait qu'une communauté revînt au lieu où elle s'était déjà fixée antérieurement. Il est possible que ce soit justement cette situation qui se reflète dans la superposition des trois habitations, qui datent toutes les trois de la même étape (Aldeni=Boian II b) de la phase Giuleşti de la civilisation de Boian. La seconde phase d'habitat de la station archéologique de Giuleşti-Sîrbi date de la période finale de l'âge du bronze et appartient à la civilisation de Tei. Bien que la couche de culture de cette période (qui correspond à un humus ancien dégrade) soit riche en matériaux archéologiques, les éléments d'habitation proprement dite du type Tei y sont rares : en l'espèce, deux fosses ménagères en forme de cloche, un ensemble de décombres de terre pilonnée déranges et éparpilles, enfin un âtre. Il semble que l'établissement de l'âge du bronze se trouvât non pas dans la zone fouillée, mais plus loin, peut être à l’ endroit bouleverse par l'exploitation de la carrière. Ce qui caractérise en premier lieu l'établissement Tei, c’est sa céramique. Celle-ci peut être repartie, d'après la composition de la pâte, en quatre catégoriques : vases en pâte contenant un pourcentage de sable, ceux dont la pâte contient des tessons piles et de menus cailloux broyés, ceux dont la pâte contient une quantité réduite de sable et aussi des tessons piles, enfin ceux en pâte fine. Les deux premières catégories comprennent des vases de grandes dimensions et aux parois épaisses (vases à provisions a la panse bombée et a col cylindrique), des vases de dimensions moyennes au rebord arrondi et à l'embouchure évasée, des soupières, des vases a la panse bombée et au col incline en dedans, etc. (fig. 38-40). Dans la troisième catégorie, la forme la plus répandue est le vase au corps globulaire, a base annelée, col cylindrique ou incline en dedans et deux anses surélevées, parfois pourvues de crêtes ou de proéminences (fig. 41-44). Les anses à boutons, crêtes et proéminences se retrouvent aussi dans d'autres vases de cette catégorie (fig. 48-49).' Les vases de couleur noire, faites en pâte fine (la quatrième catégorie céramique) sont les moins souvent représentes. Enfin, il faut signaler quelques tasses à l'état fragmentaire (fig. 46), ainsi que l'apparition, signalée pour la première fois dans un inventaire de la civilisation de Tei, d'un vase a deux anses surélevées pourvues de rondelles (fig. 47). Les vases faisant partie des deux premières catégories sont décores d'éléments en relief appliques (fig. 51-54) ; ceux de la troisième catégorie et, dans une plus faible mesure, ceux en pâte fine présentent un décor caractéristique soit à lignes incisées, simples ou poinçonnées, soit exécuté selon la technique des poinçonnements successifs, et dans ce dernier cas avec des motifs en méandres, en spirale, rhomboïdaux ou triangulaires (fig. 55-56). En général, la décoration des vases du type Tei découverts à Giuleşti-Sîrbi est caractérisée par l'imperfection et la grossièreté de son exécution. L'habitation de l'âge du bronze de Giuleşti-Sîrbi a été assignée à la phase Fundeni de la civilisation de Tei, son inventaire céramique offrant une série de traits propres à cette phase : quantité considérable de vases globulaires a deux anses surélevées, décor a incision d'exécution grossière, apparition des méandres dans l'ornementation. La découverte a Giuleşti-Sîrbi d'un horizon Fundeni donne lieu à une ample discussion sur cette phase de la civilisation de Tei. L'auteur démontre que, contrairement aux phases "Tei" et "La stejar" de cette civilisation, au rythme de développement plutôt lent, le passage à la phase Fundeni marque un processus de transformation plus radical et survenu, semble-t-il, de façon soudaine. La phase Fundeni serait caractérisée par un double phénomène : d'une part l'altération et la dégradation de tous les éléments spécifiques à la civilisation de Tei dans ses phases antérieures, d'autre part l'adoption d'éléments nouveaux, étrangers, que la civilisation de Tei ignorait jusqu'alors et qui proviennent de l'aire des civilisations de Verbicioara et de Gîrla Mare. Ces constatations mènent l'auteur a la conclusion qu'a la faveur d'un déplacement de population et de culture qui se serait produit a un moment donne de l'ouest à l'est, la civilisation de Tei aurait emprunte des éléments du type Gîrla Mare et Verbicioara qui, en se greffant sur le fonds de la civilisation de Tei, ont détermine l'apparition d'une nouvelle phase, la phase Fundeni. Quant à la date de l'apparition de cette nouvelle phase, le "randaxt" découvert a Fundeni ne permet plus, d'après l'auteur, de fixer celle-ci dans la période Reinecke B (B2), la phase Fundeni se développant parallèlement à un niveau pre-Noa en Moldavie et à la phase Verbicioara IV en Oltenie. Les recherches de Giuleşti-Sîrbi ont encore mis à jour une fosse ménagère et quelques fragments céramiques (fig. 58) datant du début de la période des migrations, plus précisément des IIIe-IVe siècles. La station archéologique voisine du monastère de Chiajna a été habitée pour la dernière fois au cours de la période du haut féodalisme. Cette période est représentée par une demi-hutte (fig. 59) dans l'intérieur de laquelle on a trouvé des fragments céramiques façonnes au tour, les uns a décor strie, les autres à décor lustre (fig. 60), qui assignent cette habitation a la civilisation de Dridu, du Xe siècle de n. è. L'auteur présente enfin quelques découvertes archéologiques isolées : un fragment céramique de type Vinca-Dudeşti (fig. 61) et quelques fragments caractéristiques de la civilisation Glina III - Schneckenberg (fig. 62). |
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